«Lena ma puce, vient manger.» La jeune fille âgée de six ans, releva ses grands yeux de son livre d'histoire puis s'avança à table avec toujours ce sourire contagieux aux lèvres, une dame plutôt âgée vint lui servir son repas. Ses traits tirés démontraient que la dame était épuisée et commençait à se faire vieille, mais le fait d'avoir sa petite-fille avec elle, l'a faisait rajeunir d'une dizaine d'années. Lena passait le clair de son temps chez sa grand-mère maternelle ainsi que son grand-père. Leur fille n'eut pas la change d'avoir un petit-ami présent, elle dut donc élever Lena en solitaire en comptant sur le soutient de ses parents. Un rôle qu'ils prenaient à coeur, extrêmement à coeur! Et la jeune demoiselle ne se plaignait pas de cette charge d'amour au contraire, elle ne fut pas trop affectée par l'absence de son père au courant de son enfance, du moins... Une chose qui était pas mal, c'est que Lena et sa mère vivait dans une belle maison et les grands-parents demeuraient à seulement quelques rues de là. Faut dire qu'au départ, la mère de Lena n'avait pas chaumer, elle avait terminée ses études et travaillait pour en plus s'occuper de son bébé, heureusement avec les années la "crise" s'estompa et la mère et sa fille purent trouver un équilibre, un coin de paradis, jamais elles ne manquèrent de rien, venant d'un milieu plutôt aisée elles ne furent jamais dans la misère. La belle Lena eut une enfance plutôt ordinaire tout en étant extraordinaire, puisqu'elle fit la rencontre d'Austin Marlow, durant son entré à l'école primaire. Quoi de plus énervant et stressant que l'école primaire? Étant de nature renfermée, elle ne se fit pas des amis hyper rapidement. Jusqu'à ce qu'elle fasse la rencontre d'Austin, ce petit garçon à la chevelure en bataille, et au sourire tendre. Toujours bien vêtu, il reflétait le petit garçon "parfait" et contrairement à d'autres enfants, Lena fut intriguée et de fils en aiguilles ils se parlèrent puis une amitié prit naissance tranquillement, durant toute leurs années d'école primaire.

Une amitié qui se renforça encore plus avec le temps, tombant dans la période de l'adolescence, Lena avait davantage besoin de soutien et heureusement elle pouvait compter sur la présence du jeune homme. L'absence de son père vint tranquillement lui peser, un questionnement grandissant qui demeura longtemps sans réponses. Jusqu'à ce qu'elle découvre cette pile de lettres, tamponnées à l'encre rouge; "retour à l'expéditeur" ces lettres, provenaient d'un endroit qu'elle n'avait jamais entendu auparavant, elles étaient toutes adressées à la même personne; Joanna Moriarthy. De la part d'un certain Jackson Foster. Une après-midi alors qu'elle était chez ses grands-parents, elle sortie la pile de lettres, qu'elle avait prise sans que sa mère sans aperçoive puis elle s'était ensuite enfermer à clé dans une pièce et c'était mise à lire ses lettres sentant le besoin vital de connaître qui était ce fameux Jackson Foster, et quel lien il avait avec sa mère.

«Juillet 1990; lettre adressée à Johanna Moriarthy...»

Chère Johanna,
c'est lorsque je suis assis dans cet endroit à penser, que je me rend compte de l'erreur monumental que j'ai commise, en décidant de partir te laissant seule. J'arrive pas à dormir la nuit, l'endroit est trop petit et froid pour qu'un animal puisse être enfermé ici, donc imagine toi un homme... Je ne t'écris pas pour me plaindre crois-moi, je veux juste me confier à toi me rattacher à cette lueur d'espoir la petite étincelle qui me reste... À chaque fois, que je pose de l'encre sur mes feuilles de papier et que je me met à écrire, je ne peux m'empêcher de fermer les yeux quelque instants pour tenter de revoir ton visage dans ma mémoire, ta chevelure brune clair et tes grands yeux noisettes qui faisaient des envieux... J'ai été le pire des crétins, et j'en paie le prix aujourd'hui. J'ai voulu t'appeler lorsqu'ils m'ont donnés l'autorisation, j'ai décrocher le combiné et j'ai composé le numéro de chez tes parents, dans l'espoir que tu décroches... J'ai entendu la voix de ton père, qui m'a aussitôt reconnu et m'a traité comme le pire des salauds, mais je ne lui en veux pas à ton vieux, au contraire il ne souhaite que te protéger. On n'a au moins ça en commun lui et moi... Je savais dès le départ lorsque je t'ai croisé dans ce pub que j'allais finir par te faire souffrir mais une chose est certaine les choses que je t'ai dites lorsqu'on était juste tout les deux, se n'était pas des menteries, ce que je ressentais pour toi et ce que je ressens encore aujourd'hui n'a pas changé et changera probablement jamais... Je souhaite que tu sois heureuse, que tu retombes amoureuse tout en réalisant tes passions. On se recroisera peut-être dans une autre vie, qui sait...
Tendrement, Jack

u.c

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Elle comprit bien rapidement que ce Jackson Foster était nulle autre que son père, totalement perdue et en colère la demoiselle eut du mal à comprendre le geste que ses grands-parents et sa mère avaient fait en ne disant pas l'identité de son père, la raison elle l'a comprit beaucoup plus tard et tout ça par elle-même. Obstinée et ayant soif de le voir au moins une fois dans sa vie, elle s'était payée un billet pour aller le voir à la prison où il avait été envoyé depuis maintenant quelque années, elle avait réussis à se faire passer pour une nièce proche, sachant que si elle disait qu'elle était sa fille les autorités lui riraient au nez. Puis, elle l'avait enfin vue derrière la vitrine, vêtu de son complet orange fluot. Ces traits étaient tirés et témoignaient de l'enfer par laquelle il était passé, il semblait ne pas comprendre à quoi rimait la visite d'une ado qu'il n'avait vue. Mais rapidement le coeur du prisonnier c'était serré comme dans un étaux, ces traits... Ces grands yeux qui faisaient des envieux, il les reconnaissait enfin. «À quoi ça rime?» Avait-il demandé sous le choc, malgré la gêne qui l'envahissait elle avait réussit à répondre; «Les lettres...» Une étincelle avait illuminée le regard de l'homme. «Comment vas-t-elle? Pourquoi, elle ne m'a jamais répondu...» Baissant les yeux, Lena finit par plonger son regard dans celui de son père pour finalement répondre en toute honnêteté; «Elle va bien... Elle a réalisé ton souhait, elle est de nouveau tombé amoureuse.» Fébrile, Jackson détourna le regard quelque instant pour finalement dire; «Il a de la chance ce mec, en plus d'avoir Johanna, il a une magnifique fille.» Le coeur de Lena loupa un battement, puis elle se contenta d'approuver de la tête, le prisonnier c'était donc avancé vers elle au travers de la vitrine puis lui avait demandé; «Pourquoi t'es venu? J'veux dire, qu'est-ce que t'as à foutre d'un mec comme moi... » Les yeux brillants de larmes, elle finit par murmurer; «J'avais envie de rencontrer l'homme qui a rendu ma mère heureuse pendant quelque temps.» Puis, elle avait voulu raccrocher le combiné et partir de cette endroit mais Jackson l'avait retenu en disant; «Merci... Comment tu t'appelles?» La jeune fille avait répondu avec un sourire naissant au coin des lèvres; «Lena, je m'appelle Lena.» Puis, elle avait raccrochée pour ensuite se lever et partir, quelque peu soulagée de l'avoir enfin vue, mais le coeur gros, de ne pas avoir eut le courage de lui dire qu'elle était sa fille.