nom complet : léandre williams ✜ âge : vingt-cinq ans✜ date et lieu de naissance : quelque part, dans un endroit sordide, il pense. Pas de date précise, juste une année : 1987 ou 86. ✜ nationalité et origines : américaine, ses origines, il l'ignore, et se porte mieux ainsi. ✜ profession/études : écriveur. parce qu'écrivain, c'est un vrai métier. ✜ statut civil : célibataire. ✜ situation financière : suffisante. ✜ groupe : pursuit of happiness. ✜ avatar : tom sturridge, le magnifique.

chocolat ou vanille: assurément pas l'un, certainement pas l'autre. ✜ nuit ou jour : crépuscule. ✜ amour ou amitié : solitude. ✜ sucré ou salé : les deux. ✜ lève tôt ou lève tard : lève tôt. ✜ thé ou café : thé. ✜ soleil ou pluie : neige. ✜ rencontre hasardeuse ou calculée : calculée. ✜ câlin du matin ou câlin du soir : question suivante. ✜ mer ou montagne : montagne.

aime les films en noir et blanc + collectionne des médiators + n'ouvre que très peu les volets + a la manie de tout ranger par ordre alphabétique + prend les transports en commun pour pouvoir observer les gens, pas pour se rendre à une destination + dit souvent « okay », alors qu'au fond il écoute rarement ce qu'on lui dit + aime aller au cinéma la nuit + a toujours un livre sur sa table de nuit et lit le soir avant de s’endormir, même s'il est épuisé. un rituel important pour lui + ne supporte pas la fumée de cigarette et ne boit pas d’alcool. ne veut pas devenir dépendant de quoi que ce soit, même ces choses insignifiantes, craignant toujours de perdre le contrôle + ne répond jamais au téléphone et n'écoute pas les messages. rappelle seulement. + écoute du vieux rock et de l'indie. + fait des blagues pourris + sait cuisiner mais préfère manger chez l'italien au bas de la rue. + a installé 14 serrures sur sa porte.

Amertume déplacée, qui venait tourmenter ses pensées nocturnes, tandis que la fumée de son thé s’élevait lentement au-dessus de lui. Ressentiments contradictoires qui secouaient tout son cerveau, bien trop pour qu’il se laisse piétiner ainsi par tout ce qui le tiraillait. Pourquoi ? Cette question était revenue un nombre incalculable de fois dans la vie de Léandre, tant de fois que ça pouvait presque être sa réplique fétiche contre tout ce qui se présentait à lui. Son regard azuré posé dans le vide noir de la boîte, il soupira, se reprenant le temps de fermer les yeux, espérant que toutes ces tortures à son être cesseraient enfin. Un peu de répit, ça ne semblait pas être de trop pour son esprit saturé. Quand ? Combien de temps ? L’espace d’un instant, il aurait presque juré revoir son regard noir passer devant ses prunelles, furtif souffle de vie qui s’évanouit aussitôt qu’il rouvrit les yeux, qu’il revint parmi les êtres vivants, lourds et désagréables de la réalité. Une toux grasse s’échappa de ses lèvres, alors qu’il avait l’impression que ses tripes jouaient au grand huit quelque part dans son abdomen. Sensation grisante, désagréable, qu’il avait déjà ressentie une fois, une seule fois dans sa vie.

C'était un jour ensoleillée, le genre qui pousse les ours à sortir de leur tanière. Léandre avait pris le bus, puis le métro. Il flânait dans les rues, dansait presque. Une allure vagabonde, moribonde, des yeux délavés comme on n'en fait plus et un petit quelque chose insolent. C'était une ombre, l'ombre des autres. On ne le remarquait, ne se retournait guère sur sa stature volatile. Mais lui, observait. Il scrutait les tags sur les portes en vieux bois, les regards fuyants, les faux-semblants. Tout ce beau monde qui s'agitait devant ses iris, ces personnes qui frétillaient les unes contre les autres, se bousculaient pour lui offrir le plus beau spectacle du genre humain. Alors, il regardait, ses jolies pupilles émerveillées par cette fantasmagorie médiocre mais si réaliste. Il prenait des notes, gribouillait des pattes d'oie sur son petit carnet. Mais malgré tout ces performances, il n'écrivit pas la moindre ligne arrivé chez lui. En fait, lorsqu'il tourna pour la quatorzième fois sa clé dans la serrure, l'inspiration qu'il crût avoir eu disparu. Sombre chimère. Il se traîna jusqu'au sa salon, sa carcasse fatiguée d'avoir tant cherché. Un bouton vert clignotait sur son fix, un nouveau message. Il soupira, souffla avant de passer une main hésitante dans sa toundra capillaire. Il appuya finalement sur le bouton " Play " et une avalanche de mots le submergea. Il voulut faire volte-face, ne rien écouter du message - comme à son habitude, mais un mot le paralysa net, le pétrifia jusque dans le plus petit de ses épis. Mère biologique.

« Elle est morte, L. La syphilis a eu raison d'elle. Je pense que tu devrais.. » Il n'entendit plus la suite, juste un bourdonnement de voix aiguë. Elle était finalement morte. Et de la syphilis. Qui l'eut crût ? Parmi toutes les saloperies et toutes les dépendances qu'elle avait, il a fallu qu'elle meure à du cause du sexe. Léandre n'a jamais eu une bonne estime de sa mère biologique. Elle était certes celle qui lui avait donné la vie, mais guère plus. La drogue avait rongé sa vitalité, ses mauvaises fréquentations lui avait enlevé la raison, l'alcool achevait de la rendre inconsciente et le sexe lui permettait de remuer encore son corps inerte. Son enfance n'était pas quelque chose dont il aimait se souvenir, cela lui rappelait l'époque où il devait mendier pour payer les doses d'héroïne de sa mère. Il préférait enfouir cette partie obscure de sa vie dans un coin profond, très profond de son esprit, ne plus y toucher, le laisser là où il était. Mais seulement l'auteur de ses jours et de ses tourments venait de décéder. il devait ressentir de la tristesse, de la colère ou du chagrin ? Il ne savait pas. Tout ce qu'il savait, c'était qu'il ne ressentait rien en cet instant présent. Juste un intense désarroi. La plupart des observateurs extérieurs pourraient affirmer que le gamin avait bien tourné malgré qu'il ait pris un mauvais départ dans la vie. Il avait été adopté à 10 ans, ce qui était inespéré puisque la majorité des gens préfèrent adopter un nourrisson. Sa famille, constituée d'américains moyens répondant au patronyme de « Williams », avait été chaleureuse et aimante. Il avait eu un père, une mère et deux frères et soeurs et demi. Il avait vécu une adolescence paisible derrière une jolie clôture blanche, tondu le jardin tous les mercredi matin. Pourtant, cela n'avait pas suffi à son épanouissement. Depuis toujours, Léandre avait appris à tout enfouir, tout cacher, ne jamais rien dévoiler à personne. Alors, ses joies, ses peines et ses colères demeuraient ensevelis sous des couches de stoïcisme et de placidité.

On pouvait dire, sans s'épancher sur les détails, que Léandre n'avait pas totalement raté sa vie. Il avait eu un diplôme en droit qui décorait à merveille ses toilettes. Un petit appartement dans le centre-ville de San Francisco appartenant à papa et maman adoptifs. Confortable et minimaliste. Un chat aveugle, Jack. Et un roman riche de trois mots. En somme, tout pour être heureux. Seulement, il ne sut pourquoi mais il ressentit le besoin, un jour de pluie, de s'inscrire à Jecherchequelqu'un.com. Il ne cherchait personne, naturellement, mais une part sibylline de son être se cherchait et pensait pouvoir se trouver dans ce site au titre évocateur. Il tapa un pseudo qui lui vint à l'esprit, Everlasting. Plus prétentieux, tu meurs. Il s'inscrivit. Sans attente particulière, sans vraiment savoir où il mettait les pieds. Il lança son hameçon dans des eaux ténébreuses et inconnues, curieux de savoir ce qu'il allait attraper avec.

pseudo/prénom : joker. ✜ âge : presque majeure, et jamais vaccinée. ✜ où as-tu connu le forum : bazzart. ✜ te plait-il : il semblerait, puisque je m'y suis inscrite. ✜ temps de connexion : variable. ✜ ton personnage est-il un scénario : yeap, de Paule Mulligan. ✜ un dernier mot : je crois que je suis accroc à la chanson "gangnam style". SHAME ON ME. ✜