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 (w/) POPPY △ il n'y aurait que toi et tes souvenirs.

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Edwin-F. Rainey

Edwin-F. Rainey

MESSAGES : 542
INSCRIT DEPUIS LE : 23/09/2012
PSEUDO : wild thing.
AVATAR : ryan gosling.
PÉCHÉS MIGNONS :
le pouvoir, l'argent, la littérature, la séduction, la cigarette, les pillules bleutées, la baise, les blondes, les soirées arrosées, les porsches, le mannequinat, les défilés, les photographies, la psychologie.


~ i need you babe ~
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ÂGE: vingt-quatre ans.
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MessageSujet: (w/) POPPY △ il n'y aurait que toi et tes souvenirs.   (w/) POPPY △ il n'y aurait que toi et tes souvenirs. EmptyMer 26 Sep - 15:37

Citation :
« Si le ciel devait s’ouvrir subitement, il n’y aurai pas de lois, il n’y aurai pas de règles, il n’y aurai que toi et tes souvenirs, les choix que tu a fait, et les personnes que tu a touchées. »


♢ poppy w/ edwin
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18h30. L'heure de prendre un bon apéro. Je ne m'étais jamais senti si vivant. Mon choix se porta bien vite sur l'un des bars les plus huppés et les plus agréables de la Marina Street, là où j'avais l'habitude de me rendre pour prendre un verre délectable de mon whisky préféré et trouver de nouvelles proies à mener jusqu'à mon grand appartement pour un délicieux repas et une nuit plus torride encore. Chaque jour s'apparentait au même refrain, alors qu'il n'y avait rien de plus divers que de ne pas connaître le visage qu'aurait ma prochaine conquête. Je ne comptais plus celles que j'avais entrainé jusqu'à chez moi, avec bonheur et plaisir. Cela faisait un bon moment que je ne les comptais plus, par faute de temps, probablement. Trop nombreuses, trop diverses, trop prévenantes. Certes, aucune d'elle ou presque ne m'apparaissait comme véritablement importante, et je les oubliais dès le petit matin, lorsque je fuyais en catimini pour leur laisser le temps de déguerpir. Elles comprenaient généralement assez vite. Je ne mentais jamais, et il était clair dès le soir même qu'elles ne deviendraient pas les futures femmes de ma vie. Rien que ce terme me semblait plus mensonger que tous les autres. Pourquoi se borner à une seule demoiselle aux courbes plantureuses alors qu'elles étaient si nombreuses à lorgner sur mon charme indéniable et mon corps si bien entretenu ? Non, j'offrais du plaisir à chacune qui croisait mon regard et qui me plaisait physiquement. Aucun désir de les connaître véritablement, le simple plaisir de les séduire me suffisait amplement. Séducteur ou goujat, choisissez le terme qui vous convient le mieux. A mes yeux, aucun ne me définissait mieux que Don Juan. Le pire ? Je l'assumais amplement. Et jamais, oh grand jamais vous ne me pourriez me voir regretter le moindre de mes actes. Je ne connaissais aucun autre secret du bonheur que le fait de prendre la pleine conscience de ses faits et gestes, et de tous les inscrire dans la prison dorée de la conscience. Retenez bien cette leçon numéro une, public averti.

Cela faisait bien dis minutes que je marchai, profitant du vent frais qui s'engouffrait sadiquement sous mon manteau. Douce caresse glacée, je goûtais au plaisir de me sentir en vie. Pour une fois, nulle substance illicite ne se frayait un chemin dans mes veines courroucées, seule la nicotine trouvait un malin plaisir à calmer mon coeur agité. J'avais délaissé ma Porsche au profit d'une marche saine, pour la première fois depuis des lustres. Au moins plusieurs mois. Je n'étais pas homme écolo', et la simple perspective d'un effort physique sans douce récompense à la clé me comblait d'effroi. Pourtant, aujourd'hui, je goûtai au doux plaisir d'être un homme normal, avec des activités normales. Normalité qui trouverait bientôt sa fin, dès lors que j'aurais poussé la porte de ce bar tant aimé, et que je reprendrai avec faste et brio la couronne de Don juan qui seyait si bien à mon teint. Il fallait l'admettre, nul autre que moi ne séduisait avec tant de charme et d'élégance, et mon inconcevable fascination pour la psychologie humaine aidait considérablement à doubler ses chances. C'est le conseil que je donnerais à tout homme désireux de séduire : rien de tel pour cela que de savoir exactement ce que les femmes souhaitaient entendre. J'avais acquis une telle maîtrise que désormais, j'avais même réussi à bannir le mensonge de mes prérogatives, mais que malgré cela, les femmes se bousculaient toujours au petit portillon qui les menaient à mon lit. Allez savoir.. ! Toutes pareilles, ces indignes représentantes de la gent féminine. Quant à moi, je profitai allégrement de leur faiblesse, et ce sans la moindre honte. Une faiblesse que je faisais grandir, puis que je souillais de mon odeur et de mes caresses. Aucune d'entre elle ne s'en était plaint. Jusqu'au lendemain, peut-être, lorsqu'elles ouvraient les yeux sur une chambre grandiose mais entourées d'une solitude si infâme qu'elle ornait le goût amer de la déchéance. Ce n'était qu'alors qu'elles prenaient conscience de leur pitoyable faiblesse. Ah, les pauvres !

Finalement, l'indicible normalité choisit de me quitter bien plus tôt que ce que j'avais escompté auparavant. Une silhouette familière se baladant sur le même trottoir que moi. De longs cheveux blonds lisses agrémentant son joli dos d'une touche de délicate féminité, elle m'avait assez marqué pour que je la reconnaisse de dos, cette merveilleuse chanceuse ! Poppy. Je me souvenais de ces vacances en Espagne, là où je l'avais rencontrée. Guide touristique, j'avais été obligé de quémander ses services, et si cette situation m'avait d'abord dégoutée, j'avais changé d'avis en apercevant son gracieux visage. Finalement, il y avait là de quoi m'occuper de très belle manière, si belle d'ailleurs que je l'avais séduite, comme toutes les autres. Puis, j'avais abandonné le groupe, tel un lamentable lâche, omettant jusqu'à ma dignité. Peut-être l'un des seuls actes que j'ai regretté de ma vie. Quelques secondes. Pas plus. Un instant, j'eus la décence de la laisser tranquille, conscient qu'une femme que j'avais déjà eu n'avait plus aucun attrait à mes yeux aveugles à tout ce qui n'était pas nouveau et inexploré. Un territoire où je m'étais déjà aventuré ne valait plus rien. Pourtant, un sentiment de bestialité inconnu, un désir de laisser jouxter l'amusement avec cette activité saine qu'était la marche eut tôt fait d'avoir raison de ma pitié. Je ne mis que quelques secondes avant de la rejoindre, puis de déambuler à ses côtés. « Bonsoir demoiselle. Tu te souviens de moi ? » Évidemment qu'elle se souvenait, comment aurait-il pu en être autrement ? Je n'étais pas homme à oublier. Il était même impossible de passer outre la nuit bestiale et torride que je lui avais fais passer, probablement l'une des meilleures parties de jambes en l'air qu'elle avait eu l'honneur de goûter. Une salutation en soi plutôt sobre, agrémentée d'un sourire qui, lui, ne l'était décidément pas.
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Poppy Brighton

Poppy Brighton

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MessageSujet: Re: (w/) POPPY △ il n'y aurait que toi et tes souvenirs.   (w/) POPPY △ il n'y aurait que toi et tes souvenirs. EmptyLun 1 Oct - 10:27

L’avantage avec le fait d’avoir un métier dit « fixe » était surement le fait qu’on connaissait déjà l’heure à laquelle on serait chez soi. Je n’avais jamais été très regardante quant à l’heure où les visites se terminaient, ou bien aux nombres d’heures que j’avais fait en une seule journée. Entre les retards, les fainéants, ou bien les urgences, jamais je ne pouvais prédire l’heure à laquelle je serais couchée, tranquillement dans mon lit, attendant le lendemain avec impatience. C’était donc aussi pour les horaires plus flexibles, et une certaine envie de se poser que j’avais élu domicile ici, à San Francisco. Ça et le fait que j’avais accessoirement grandi dans le coin. Et puis quand j’avais eu la majorité et mon diplôme, je n’avais pas hésité bien longtemps avant de m’éloigner d’ici. J’avais eu un peu de difficultés avant de trouver ce job de guide touristique, mais après avoir enchainer deux voyages de suite, ils m’avaient proposé une saison entière, puis une année entière. Et voilà, finalement j’avais fait ce métier pendant presque dix ans, alors j’avais un peu fait le tour. Ah ça le tour, je l’avais fait. Même à l’école je n’avais jamais appris qu’il y avait autant de merveilles et surtout de villes et villages dans le monde ! Enfin bref, les inconvénients existaient aussi. Adieu l’intimité, adieu la liberté. Bonjour au groupe d’une dizaine de personnes, vous collant au moindre bruit, cherchant à vous faire peur, ou à faire peur aux autres. Qu’est-ce j’avais pu en croiser des fous pendant ses voyages. Et puis c’était souvent des hommes ! Oui oui des hommes. Cette espèce encore mal connu des femmes, changeant d’humeur comme de copine, et surtout, vous prenant pour une faible, étant une femme. Le remède à ça ? Un coup de pied bien visé. Évidemment j’utilisais cette méthode seulement en derniers recours, mais cela marchait parfaitement bien !

Il était aux environs de 18h30, et j’avais donc décidé d’aller me balader, en prenant un café pour me réchauffer. Un café vous allez me dire ? Quand vous avez besoin d’être réveillé 20/24 h, le café n’a plus réellement d’effet si vous le prenez le soir. Beaucoup de personnes m’avaient déjà fait la remarque, mais je m’en fichais. D’ailleurs ils se croyaient mieux avec leur thé ? Non bon alors. Le café était ma drogue. Je flânais devant les vitrines tout en buvant par gorgée ma boisson. J’appréciais le calme de ma vie d’aujourd’hui et je n’étais que rêveuse le soir, en me sentant seule chez moi. Le restant du temps, j’appréciais la quiétude d’une vie rangée. Il ne me restait plus qu’à m’affairer à trouver un mari, une maison aussi grande que celle que l’on voit dans les films romantiques, un ou deux enfants, un chien, et un chat. Bon, rien que la première partie me prenait énormément de temps. A chaque rencontre, je me bernais d’illusions sur un futur heureux. Et quasiment à chaque fois, il finissait par me tromper ou par se lasser. Non pas que j’étais le genre de femmes à cautionner l’infidélité, mais je crois que j’avais le don d’attirer les infidèles. Allez savoir pourquoi…

Continuant donc de marcher tranquillement, mon café dans ma main gauche et mon téléphone dans celle de droite, je fus surprise en entendant une voix masculine à mes côtés. Je détestais ce genre de drague. Pourtant, je ne pris pas mes jambes à mon cou et me contenta de sursauter comme une idiote. « Bonsoir demoiselle. Tu te souviens de moi ? ». Je le dévisageai, cherchant où j’avais pu le rencontrer. Et puis des flashs arrivèrent par dizaines, puis finalement, formèrent un film, le film de cette nuit passé avec lui. Edward, Ed, Ewin peut être ? Je ne me rappelais même plus de son prénom. Mais de lui ? Evidemment ! N’ayant d’ailleurs aucune envie qu’il ne me vanne ou qu’il fasse allusion à cette nuit-là, je repris ma marche, et baissa le nez en lui rétorquant « Je crois que vous faites erreur ! ». Et là je trouvais enfin le courage de commencer à courir. Non pas réellement en faisant un footing, mais j’avais accélérer le pas, entendant mes talons claquaient encore plus bruyamment au sol.

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(w/) POPPY △ il n'y aurait que toi et tes souvenirs.

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